Le Congrès International de Métrologie (CIM) s’est déroulé du 7 au 10 mars 2023 à l’Eurexpo Lyon. Lise Hégron qui a présenté un projet sur l’étalonnage de débitmètres et un poster vous partage son retour de ces journées :
« Intégré au salon « Global Industrie » regroupant 2400 exposants de tout secteur d’activité, le CIM paraît tout petit et introuvable. Mais une fois que l’on a repéré son chemin et identifié les panneaux des stands des grandes entreprises de la métrologie, l’accès aux salles de conférence et tables rondes n’est plus un parcours du combattant.
En quelques chiffres, nous devions être 850 participants issus de 45 pays mais la valeur vraie de ces données m’est inconnue et l’incertitude élevée en raison des difficultés de transport liées à la grève. Toutefois, les représentants des laboratoires nationaux de métrologie, les industriels et chercheurs du domaine étaient bien représentés.
Le congrès a débuté par un workshop sur le climat porté par le projet « MetClimVOC » dont les études concernant les Composés Organiques Volatiles (VOC en anglais). Les directives européennes sur la qualité de l’air vont évoluer en allongeant notamment la liste des COV à mesurer et, avec des concentrations de plus en plus faibles. Les projets présentés concernaient alors le développement de nouvelles méthodes d’analyses et leur validation, ainsi que l’élaboration et la validation de nouveaux gaz de référence destinés à étalonner les appareils de mesure. Les difficultés concernent principalement l’instabilité des gaz de référence, leur raccordement au SI, les matériaux de leur contenant (bombonne) et les conditions de stockage.
Les problématiques sont similaires dans le domaine des eaux potables et résiduaires. Les directives européennes sont en cours de révision. De nouveaux composés (polluants, pharmaceutiques, …) à des niveaux de plus en plus faibles devront être identifiés et quantifiés. Les équipements de mesure et les méthodes d’analyse nécessitent donc d’être améliorés en terme d’exactitude. Un besoin d’harmonisation dans les différentes directives des méthodes analyses, des matériaux de référence et des critères métrologiques telles que les limites de détection, a été soulevé lors de la table ronde « Métrologie dans la boucle de l’économie circulaire ». Le réseau de métrologie EURAMET œuvre notamment dans cet objectif.
La transformation digitale fût un sujet commun à de nombreuses présentations. La multiplication des connexions entre les machines sans intervention humaine, leur apprentissage et les prises de décision par ces machines nécessitent des capteurs de référence performants et évidemment fiables. Le système des unités internationales totalement dématérialisé depuis 2018 favorise évidemment ces développements.
Parmi les posters, de nombreux sujets intéressants mériteraient d’être présentés. J’en ai retenu un qui permettrait de répondre aux besoins de nombreux laboratoires : le développement d’un prototype de robotisation de l’étalonnage de pipettes. Ce projet fera peut-être parler de lui dans quelques années, nous ne manquerons pas de vous le partager.
De manière globale, ce congrès a mis en évidence au travers d’applications concrètes telles que les imageries médicales, le déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer, les analyses dans l’environnement et notamment dans l’océan, la présence de la métrologie au cœur de notre quotidien et son évolution permanente.
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